Blagues sur la politique 4/12

Le président de la République a convoqué son Premier ministre qui constitue le gouvernement :
- Alors, lui demande-t-il, qu'est-ce qu'on fait, à propos de Lucie Canigourde ? On lui confie le ministère des Affaires étrangères ?
- J'y songe mais je voudrais vérifier, d'abord, comment elle réagit dans une situation difficile.
- Vous allez l'envoyer effectuer un petit stage dans un pays d'Afrique en pleine insurrection ?
- Mieux que cela. J'organise, demain, une réception à l'Hôtel Matignon. Je vais m'arranger pour savoir quelle robe elle portera. Et je la ferai tomber nez à nez avec la femme qu'elle déteste le plus au monde et qui portera exactement la même robe. Ça, ce sera décisif comme test !

Le trésorier d'un parti politique a été sévèrement condamné pour avoir récolté frauduleusement, auprès de plusieurs industriels, une centaine de millions. Aussitôt, ses amis protestent de son innocence :
- Il n'y a eu aucun enrichissement personnel de sa part.Tout cet argent n'a servi qu'à alimenter la caisse électorale de notre parti.
- Pour ma part, dit un magistrat, lorsqu'un malfrat m'attaque, dans la rue, pour me dérober mon portefeuille, je ne vois pas en quoi son vol devient plus ou moins excusable, selon qu'il en dépense le produit avec une pute ou qu'il en fait don aux bonnes oeuvres de sa paroisse.

Le valet de chambre d'un célèbre homme politique dit à un visiteur :
- Monsieur ne peut pas vous recevoir. Il est dans son bureau, en train de rédiger son prochain discours électoral.
- Mais, je l'entends ronfler.
- Ah ! en effet. Alors, c'est qu'il vient de le relire.

Un candidat à la présidence de la République déclare, au cours d'une réunion publique :
- Abraham Lincoln l'a dit : " On peut tromper tout le monde quelque temps, on peut tromper quelques personnes tout le temps mais on ne peut pas tromper tout le monde tout le temps. " En ce qui me concerne, je ne vous en demande pas tant. Posséder une majorité d'électeurs une fois tous les sept ans, ça me suffit largement.

- Moi, dit un candidat à la députation, j'emploie vingt personnes à plein temps pour s'occuper de mes lettres de félicitation.
- Pour y répondre ?
- Non. Pour les envoyer.

- Pourquoi, expose un député, dans un projet de loi, ne pas désembouteiller les tribunaux en s'inspirant de l'exemple des supermarchés ? Ainsi, pour les hommes politiques malhonnêtes, mis en examen, on pourrait prévoir des tribunaux express, s'ils sont seulement accusés de moins de dix crimes ou délits.

Un de ses collaborateurs demande à un des candidats, qui apprend toujours ses discours par coeur :
- Ne serait-ce pas plus facile, pour vous, de lire votre texte, comme le font tous vos adversaires ?
- Ecoutez, répond l'homme, soyons logique. Comment pourrais-je espérer que les gens qui m'écoutent vont retenir ce que je leur dis, si je ne suis pas fichu de le retenir moi-même ?

- Pourquoi, suggère un député au ministre des Finances, ne vous décidez-vous pas à augmenter le montant de la dette publique, pour améliorer les finances de l'Etat ?
- Pratiquer ainsi, répond le grand argentier , c'est exactement comme si un propriétaire ajoutait un étage à sa maison, après avoir constaté que les fondations s'effondrent.

Un enquêteur de la Sofres interroge un des mille Français composant l'échantillonnage représentatif :
- Croyez-vous le Premier ministre quand il annonce qu'il va vaincre le chômage, combler le déficit et renouer le dialogue social ?
- Oui. Autant que si je voyais à la télé Gérard Jugnot vanter un produit pour faire repousser les cheveux.

- Alors, demande un homme politique à un ami, qu'il rencontre dans un bureau de vote, tu as rempli ton devoir de citoyen ?
- En fait, j'ai juste poursuivi une amicale conversation avec mon député.
- Comment cela ?
- En votant les dernières augmentations d'impôts, il m'avait clairement envoyé ce message : " Passe à la caisse, pauvre imbécile ! "
- Et que lui as-tu répondu ?
- En mettant, dans l'urne, un bulletin au nom de son concurrent, je lui ai répondu : " Passe à la trappe, pauvre crétin ! "